Non aux restrictions imposées aux travailleurs et aux chômeurs

09/03/2015 - 00h
NON au saut d'index
NON aux restrictions imposées aux travailleurs et aux chômeurs
OUI à une plus grande justice sociale et fiscale

Malgré tous les avis rendus par les experts et malgré les actions du front commun syndical, le gouvernement a décidé d’instaurer un saut d’index.

A partir du 1er mars, plus aucun salaire, plus aucune allocation et plus aucune pension ne pourra être indexé jusqu’à ce que le blocage représente une perte de 2 % de pouvoir d’achat dont bénéficient les employeurs. Le gouvernement a donc choisi de ne demander un effort qu’aux travailleurs salariés, aux fonctionnaires, aux allocataires sociaux et aux pensionnés. Les loyers, les prix de l’énergie, les polices d’assurance peuvent, quant à eux, encore être indexés. Aucun effort n’est demandé aux indépendants, aux professions libérales, aux dividendes. Or, la loi de 1996 prévoit que le gouvernement peut imposer la même modération aux « revenus des indépendants, des professions libérales, des dividendes, des tantièmes, des allocations sociales, des revenus locatifs et des autres revenus ». Ces “autres revenus” portent certainement aussi sur les revenus du patrimoine.

Or, les mesures d’austérité et d’économie de ce gouvernement continuent à ne viser que les travailleurs salariés et les allocataires sociaux. Tous les autres groupes de revenus sans exception sont donc soit préservés soit encore mieux protégés.

Ce saut d’index est synonyme de perte de pouvoir d’achat mais les employeurs ne sont nullement obligés d’affecter cette marge à l’emploi. En tant qu’employeurs, les pouvoirs publics ne doivent pas non plus créer de l’emploi ou maintenir celui-ci. Avec cette perte de pouvoir d’achat, les travailleurs sponsorisent les actionnaires ou le Trésor public. 

Pourtant, des alternatives nettement plus équitables et plus efficaces existent, à condition que ce gouvernement ose enfin engager le débat sur une fiscalité équitable, y compris un glissement de la fiscalité sur le travail vers une fiscalité sur les revenus du capital. 

Dans le même temps, les allocations de chômage des travailleurs à temps partiel, des chômeurs temporaires, des jeunes qui quittent l’école et des chômeurs âgés sont revues à la baisse. Pour ce gouvernement, ce sont les chômeurs et non le chômage qui constituent le problème. Les services publics sont réduits et les effectifs doivent être comprimés. Pour couronner le tout, il nous faudra tous travailler plus longtemps. 

Les raisons ne manquent donc pas pour continuer à nous ériger contre ces mesures. Les syndicats exigent une justice sociale et fiscale ! 

Les syndicats maintiendront la pression sur le gouvernement dans les semaines et mois à venir. Beaucoup de dossiers déséquilibrés et injustes doivent encore être révisés.

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