Ce 14 mars Etienne Habay - Président de la Régionale Wallonne de la CGSLB et Secrétaire Permanent en charge de Caterpillar Gosselies dénonce la responsabilité de gestion de la direction de cette entreprise dans la crise actuelle !
Discours d'Etienne Habay
Chers amis, Tout d’abord, merci d’être venus si nombreux soutenir les travailleurs de Caterpillar. Caterpillar, ce fleuron de l’industrie technologique, le poumon économique de notre région est tombé sous le joug de la compétitivité interne de l’entreprise. Car, ne nous trompons pas d’adversaire ! C’est bien Caterpillar qui est responsable de sa propre perte en recentrant son marché sur une Europe en pleine crise économique. Caterpillar Inc (la maison mère aux USA) profite en outre de cette situation économique pour réduire la voilure de Gosselies, plus grosse entreprise Cat hors USA. Tout ceci était bel et bien prémédité. Les délégués du personnel vont mettre tout en œuvre pour, calmement, sereinement, aborder toutes les facettes de ce dossier. Nous proposerons des alternatives crédibles au plan industriel et utiliserons tous les artifices légaux en notre possession pour limiter au maximum la casse sociale. Les travailleurs de l’entreprise ne sont pas responsables de cette situation. Ils ne doivent pas en pâtir !! Le Syndicat Libéral ne l’acceptera pas !! Je voudrais également avoir une pensée pour les travailleurs des entreprises sous-traitantes qui eux aussi sont dans l’expectative. Ils ont les mêmes craintes légitimes que leurs collègues. Il s’agit de nos emplois, de nos familles, de nos amis. Ce dossier s’inscrit bien dans le débat européen de l’Europe sociale. Comment réaliser une véritable union sociale si les Etats membres ne prennent pas d’urgence des mesures visant à protéger notre économie et nos emplois ? Il faut absolument un plan de relance de notre économie au niveau européen. Sans cela, des catastrophes sociales comme celles d’Arcelor à Liège, de Ford à Genk ou de Gosselies aujourd’hui vont se répéter. Que restera-t-il de nos usines, Messieurs les eurocrates ? Où irons-nous bosser quand tout sera fermé ? Aujourd’hui en Europe, 120 millions de personnes vivent dans la pauvreté, 26 millions de travailleurs cherchent un emploi, et un jeune sur quatre est au chômage. L’Europe n’a pas besoin de ces financiers avides d’argent qui ne pensent qu’à faire grossir leur matelas de laine. L’Europe a besoin d’une industrie lourde, puissante, créatrice de richesse et d’emploi. L’Europe a besoin de ses travailleurs, de ses ouvriers, de ses techniciens, de ses employés et cadres. L’Europe a besoin de croissance, pas d’austérité. L’Europe sociale, c’est nous, mes amis. L’Europe sociale, c’est vous !! Merci les amis, et bonne manifestation à tous !!